mardi 28 avril 2009

Rencontre avec un des trois derniers survivants du S-21 !

Alors voilà. Dimanche dernier, je me suis dit : « Allez, ça y est. Tu peux y aller maintenant. » Sous-entendu, au musée du génocide. Je me sentais prête, il fallait que je voie.

Le lieu se situe dans ma rue, la rue 113, sachant que la ville est dessinée d'après un plan quadrillé. Les nombres impairs sont orientés nord-sud, les pairs est-ouest, ce qui fait que quelqu'un habitant sur la 114 n'est pas du tout, mais pas du tout mon voisin. J'ai donc suivi ma rue, découvrant qu'elle était vraiment très chouette au sud comme au nord : étroite, donc pas beaucop de circulation, et avec plein de petits commerces; bon, il y en a partout, mais dans ma rue, ça fait encore plus famille.

 

Au S-21

Et puis m'y voilà : se dire que le lieu de tant d'atrocités était à l'origine un lycée laisse songeur. C'est un lycée avec trois batiments de trois etages, tout ce qu'il y a de plus banal. Il y a de beaux frangipaniers qui embaument, sauf qu'en dessous, il y a 14 tombes blanches. Elles contiennent les corps mutilés découverts lors de la libération par les Vietnamiens (il y en existe des photos dans le musée; on devine des corps humains, ensanglantés, tordus de douleur, on ne reconnaît toujours la forme de la tête).

Le lieu s'appelle Toul Sleng, plus connu sous le nom de S-21, Security Office 21, censé ironiquement apporter la sécurité...puisque les personnes emprisonnées, torturées puis executées, -20 000 au total, en seulement trois ans ! entre 1975 et 1978, eh oui, il y a seulement trente ans, ce n'est pas si loin...-, étaient censées être de dangereux agitateurs, femmes, adolescents, enfants, bébés et vieillards y compris. La durée de leur supplice était entre deux et quatre mois, plus pour les anciens membres en disgrâce.

 

Intellectuels : contaminés par le capitalisme !

En vrai, quel avait été leur crime ? Certains avaient des idées communistes, et n'étaient pas forcément opposés dans le principe; mais ils n'imaginaient pas l'interprétation sanguinaire que Pol Pot et sa clique en donnerait... Ils avaient commis le crime de simplement vivre en ville, d'avoir été à l'école, d'avoir des professions dites intellectuelles (médecins, professeurs, -ce qui encore une fois est ironique quand on sait que Pol Pot lui-même était professeur, ainsi que son bras-droit...; effectivement certains intellectuels sont dangereux, et le savoir ne suffit pas pour donner de l'humanité), le crime d'être moine (des temples ont été détruits; celui qui est sur une colline à Phnom Penh servait de cuisine, tandis que la Bibliothèque Nationale, les Khmers rouges ayant le sens du symbole, fut convertie en porcherie !) ou simplement le crime de porter des lunettes (la femme d'un dirigeant dira dans un documentaire filmé en 1979 que non les gens qui portent des lunettes n'ont pas été exécutés, et la preuve, c'est qu'elle en porte, elle des lunettes ! la mauvaise foi dans toute sa splendeur); bref tous ces gens étaient contaminés par le capitalisme, il fallait les en guérir.

 

Esclavage dans les campagnes

En avril 1975, une fois les Khmers rouges au pouvoir, les villes ont été évacuées, soi-disant parce que les Américains allaient les bombarder. En fait, chaque famille a dû marcher des journées durant jusqu'à des contrées reculées pour s'établir dans des villages où le vertueux travail de la terre allaient les réformer; cela s'accompagnait de la perte de leurs droits : impossible de se déplacer sans autorisation, travail sept jours sur sept. Le communisme y était à plusieurs vitesses, on s'en doute : le chef de village était généralement fort gras; les soldats avaient tous les droits.

Les productions de riz (toute importation avait cessé , pour que le Cambodge retrouve par l'autonomie son ''pouvoir d'antan'') étaient insuffisantes pour à la fois payer les armes à la Chine et les camions (il fallait bien concéder ces produits, de base comme l'on peut en juger, au capitalisme...), et nourrir ces nouveaux esclaves, détestés par le ''peuple de la base'', les paysans de pure souche, généralement un peu mieux lotis, n'ayant pas à tout partager avec la communauté et surtout ne vivant pas dans la crainte d'être exécutés. Beaucoup de  ces anciens citadins déplacés sont morts de malnutrition et de dyssentrie. Le livre  Au début, ils ont tué mon père  raconte bien cet exode vers les campagnes et la vie qu'ils y ont mené; l'auteur n'était qu'une tout petite fille quand ils ont été évacués. Elle rend très bien l'atmosphère de cette époque, et rappelle le ton d'Anne Frank, par son énergie vitale et son absence d'apitoiement sur soi.

 

Tortures et massacres

Pourquoi, en plus de cela, des arrestations, des tortures ? Parce que c'est le règne de la terreur. Parce qu'il fallait des noms. On dit qu'il fallait dénoncer une soixantaine de personnes !

Les tortures consistaient en plus des coups, à tordre les doigts ou les orteils à l'aide d'une tenaille, ou à couper les tétons, et y appliquer des sangsues; toutes les tortures à base d'eau (cf méthodes américaines récentes...). Il y avait des peintures qui les représentent.Quand ils estimaient avoir fini leur tâche, ils achevaient leur supplicié à l'aide de matraque ou de hache, pour économiser les munitions.  Pour tuer les bébés, ils les projetaient contre les arbres.

Dans ce génocide qui a compté deux millions de Khmers, -soit un quart de la population !, il y a eu aussi des enfants soldats qui exécutaient à eux seuls plusieurs centaines de personnes à la mitraillette. J'ai vu un documentaire où un enfant de 10-12 ans dit qu'il a tué trois cents personnes, y compris d'autres enfants.

 

Rencontre d'un des trois derniers survivants !

J'étais dans une des salles contenant les photos de tous ces détenus (le photographe est toujours en vie; aux dernières nouvelles, il vendrait les souliers de Pol Pot aux enchères (!), il est gouverneur de province et se porte comme un charme),  et je regardais ces visages d'hommes, de femmes, d'adolescents, d'enfants, qui semblent vous regarder et vous prendre à témoin. Certains, pressentant peut-être ce qui les attend, ont l'air d'avoir déjà perdu la raison.

C'est alors que j'ai vu un homme d'un certain âge s'allonger montrant comment les prisonniers étaient attachés. J'ai cru d'abord que c'était un guide, je me suis approchée. Il y avait avec lui un interprète et un homme prenant des notes. Ce dernier, un journaliste, m'apprend que cet homme est  un des trois survivants de ce centre ! Si je ne me montre pas dans l'orthographe de son nom, il s'appelle Chum Mai. Il témoigne au procès qui se tient contre les Khmers rouges depuis un mois maintenant.Il était au centre depuis deux mois quand les Vietnamiens sont arrivés. Il a eu un doigt et un orteil tordus, il dit que ce n'est rien en comparaison. Il a eu la chance d'être plutôt épargné parce qu'il était mécanicien, et leur était utile. Il ne sait pas pourquoi il a été arrêté. Il avait 48 ans à l'époque. Quand il est revenu sur les lieux, il dit qu'il n'arrêtait pas de pleurer. Mais il pense que c'est une bonne chose qu'il y ait des visites pour les touristes et pour les Cambodgiens, pour que les gens sachent.

Ce monsieur si digne m'a émue.

De même que m'a émue un monsieur de 88 ans qui se baignait à côté de nous avec sa fille et ses deux petits-enfants sur la côte, à Kep; il a entendu que mes amies et moi parlions français et s'est adressé à nous avec un français impeccable et, avec une énergie juvénile, nous a récité la tirade du Cid : « Rodrigue, as-tu du coeur ? » Après un bon moment de discussion à propos de choses et d'autres, toujours en nous baignant, il m'a dit que les Khmers rouges avaient tué son unique fils.Il était professeur de mathématiques et de boxe mais était respecté par les Khmers rouges selon ses dires; il avait dit à son fils de rester avec lui, qu'il ne risquait rien avec lui, mais son fils ne l'a pas écouté : il a voulu rejoindre sa jeune fiancée, à Battambang, et il a été exécuté. Et là, il m'a dit : « Quand je parle de lui, je ne peux empêcher mes larmes de couler. »

 

Absurdité et propagande

J'ai vraiment le sentiment de vivre une page de l'histoire, une histoire, qui m'était étrangère il y a un mois à peine, me tient à présent à coeur. C'est peut-être parce qu'on se demande ce qui pousse les hommes à se comporter comme des brutes, des machines à faire souffrir et à tuer, à la chaîne, en toute bonne conscience, pensant sincèrement défendre une idéologie, censée, comme toute idéologie totalitaire, apporter la solution, ou, plus simplement, obéissant sans états d'ame aux ordres d'un supérieur. Tout cela est tellement absurde et grotesque (on a meme prétendu qu'un bébé était membre de la CIA !)....Certains anciens Khmers rouges ont dit qu'il faut parfois "quelques sacrifices pour la grandeur d'un pays", faisant un parallèle avec les personnes mortes dans la construction du temple d'Angkor...

Kafka avait pressenti tout cela chez l'homme, quand il a écrit Le Procès, où le héros se fait arreter un beau matin sans raison, et où il doit se défendre d'un crime qu'il ignore, puis fini exécuté dans une fosse par deux bourreaux. Ou dans la Colonie Pénitentaire, où le supplice est de graver dans la peau le crime commis; le bourreau, désespéré de ne plus pouvoir bien faire son boulot, se met à son tour dans la machine...

Le troisième étage de Toul Sleng présente une exposition de photos prise par une délégation de Suédois maoïstes pendant le régime des Khmers rouges. Un des membres de cette délégation raconte comment il s'est laissé berner lors de sa visité guidée du pays, très guidée on s'en doute. Il avait remarqué qu'il y avait  des hôpitaux tout neufs mais qu'ils ne contenaient pas de patients. Il avait vu quelques écoles. Tout était orchestré pour faire illusion. Il s'excuse pour n'avoir pas vu au-delà et avoir participé à son insu à la propagande de ce régime. Mais qui peut imaginer que dans un lycée tout proche, on exhorte les prisonniers à '' ne pas trop hurler quand on les frappe'' (extrait du règlement); qui peut imaginer que l'on a fait de ce lieu une boucherie ?

 

Demain au procès des Khmers rouges !

Et voilà que demain, je vais assister à une audience du procès des Khmers rouges ! Là aussi, coïncidence, c'est ma binôme khmère, Dany, qui m'en parle ce matin : Sébastien Marot, le directeur de Friends International a accordé la matinée aux Khmers intéressés pour  y assister. Je décide de m'y greffer, avec l'accord de mon boss. Il faudra que je m'y rende deux heures à l'avance, soit à 7h, pour avoir une chance d'être parmi les 50 places pour le grand public, les autres places étant réservées aux familles des victimes, aux ONG, et aux représentants diplomatiques. J'espère que ça va marcher. J'ai envie de savoir à quoi ça va ressembler. Évidemment cela ira à pas de fourmis, les procès doivent durer encore jusqu'en juillet, si j'en crois le papier du tribunal. Cela sera sans doute plus long... quoique, je n'en sais rien.

Et si le fameux Dutch, de la clique de Pol Pot, et d'autres allaient enfin payer ?

 



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lundi 20 avril 2009

Photos de Bangkok

C'est beau, non ?


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Flash-back : Un jour à Bangkok

Alors voilà. J'étais à Bangkok en escale pour une journée, il y a de ça deux semaines déjà. Le lendemain, juste avant de découvrir que je n'avais plus de batterie (récupérée ce we, oui je sais c'est passionnant !), j'avais écrit ce qui suit. C'est un peu long, mais c'était sous le choc de mes premières impressions (alors que maintenant, je suis drôlement aguerrie !).


Mardi 7 Avril

Voir Bangkok... et puis repartir !


Une après-midi à Bangkok, ce n'est pas rien.


Alors voilà. J'ai passé l'après-midi dans le centre de Bangkok. Ma première immersion en Asie...

Mon beau bateau
Comme Pierre, l'ami qui m'héberge, habite excentré pour être proche de son boulot (et comme on le comprend !), je dois effectuer un périple d'une heure et quelques pour y arriver. Vu qu'il y a un canal tout proche, je prends le bateau-navette, qui ressemble à une petite péniche. Ça me semble très long, j'en ai pris deux et je suis allée aux deux terminus, mais en fait cela met trois quarts d'heure m'a dit Pierre; je suis restée debout parce que toutes les places assises de l'avant étaient prises, il y avait une quinzaine de rangées de dix personnes. Donc en tout, on doit être deux cents. Rien du tout par rapport au retour où on sera le double ! Tout au long du canal s'égrènent des petites maisons, des immeubles défraîchis, et beaucoup d'habits sur des cintres à l'extérieur : du linge à sécher. Et puis des gens qui somnolent, ou qui s'affairent. Et puis la végétation tropicale, foisonnante, fleurie, que j'ai plaisir à retrouver. Quelques touristes montent, c'est bête mais ça me rassure : ça va, je suis sur la bonne voie !
Une fois arrivée enfin au second terminus, je prends un des « tuk tuk » pour me rendre dans la rue à touristes où j'aurai toutes les informations (nous avons discuté de plein de choses le matin avec Pierre, et nous en avons oublié de parler de la ville !); le tuk tuk fait très couleur locale, mais comme il est ouvert aux quatre vents, on s'en prend plein les narines ! Le chauffeur coupe le moteur quand il s'arrête au feu.

Touristes et conso
Le long de la rue piétonne, je retrouve mes congénères les touristes. Ai-je la même tête qu'eux ? Ils semblent las et blasés. Ça doit être la chaleur, qui nous rend rouges et bouffis, alors que les Thaïlandaises, qui semblent toutes avoir 20 ans, sont toutes fraîches et pimpantes, sans une goutte de sueur et portent des petites tenues ravissantes. Un tee-shirt coûte ici un euro; un jean imitation Diesel en coûte 2 ! Ils ne gagnent rien mais consomment beaucoup, un mystère ! m'a dit Pierre, et je confirme, les petites échoppes et les grands centres commerciaux sont ouverts jusqu'à très tard (plus de dix heures) et sont bondés. Les femmes achètent des petites choses : habits, articles de beauté, et autres bricoles. Il y a des choses à manger partout, tous les dix mètres. Les vendeurs de soupe ambulant y ajoutent les nouilles que vous voulez, avec des aromates, et quelques bouts de viandes, ou des boulettes de poisson, au choix. C'est très léger et très sain. Ça coûte aussi dans les un euro, ou même 50 centimes.

Incursions dans le calme des temples
Je rentre dans un temple, - il y en a partout aussi ! L'homme à l'entrée me donne gentiment un plan de la ville, et me dit que je peux entrer et prendre des photos. Il faut enlever ses chaussures à l'entrée. À l'intérieur, il n'y a que quelques personnes; des gens prient, mais aussi discutent, répondent au téléphone parfois. Tout est dans les tons de rouge : la moquette au sol, les murs, le plafond. Cela fait du bien d'être au calme. Le visite le musée national, et découvre qu'il y a un roi en Thaïlande, qui est très cultivé, et qui s'appelle Rama IX. Je n'avais jamais vu son visage ni entendu parler de lui, et pourtant il a un parcours très intéressant. Pierre m'apprendra que c'est aussi le roi qui a la plus grande fortune du monde, - faut pas s'oublier non plus...

Le palais royal, qui a l'air somptueux, je ne le vois que de l'extérieur : c'est cher et ça ne m'inspire pas. Puis je me rends au temple du Bouddha couché. Il est immense; on en fait le tour, avec un fond sonore très particulier de piécettes qui tintent et résonnent : derrière le Bouddha, certains, touristes y compris, mettent des pièces de monnaie dans chacun des bols en métal, peut-être une trentaine en enfilade; ça doit porter bonheur je suppose. L'ensemble du site est très beau.

Computer Center for ever
Il doit être 16h quand je décide de faire une incursion dans un haut lieu d'achat : le Computer center, où je compte acheter la batterie de mon Mac, oubliée à Paris, - parce qu'il faut bien oublier quelque chose ! Un vendeur de logiciels piratés (quoi de plus naturel ?) m'a indiqué le nom du lieu, qui figure sur mon plan : Phantic Plaza et les numéros de bus qui s'y rendent. Après avoir demandé mon chemin à plusieurs personnes, toutes charmantes et souriantes, je trouve mon bus. Et là, pas de bol, c'est la rush hour commence, il me faudra plus d'une heure pour y arriver, dont 30 min pour   remonter  l'avenue que j'avais faite à pied auparavant en 15 min. J'ai aussi vu le feu rouge le plus long de ma vie. Sans faire ma Marseillaise, il a dû durer 10 bonnes minutes ! Quand ça passe au vert, on se dit : « Vas-y fonce ! » Et puis pas le temps, c'est repassé au rouge ! Une femme derrière moi me sourit et me parle en très bon anglais (beaucoup de gens savent quelques mots, mais c'est très dur de communiquer en général une fois passé ce stade); elle me rassure, elle va au même endroit. Le Computer Center est archi-moderne, immense (fait plusieurs étages) et doit contenir tout ce qu'on peut vouloir en technologie informatique. J'ai trouvé ma batterie, mais cette fois, c'est les prix de chez nous : 90 euros ! L'annonce du prix me rappelle soudain qu'un copain travaillant dans une ONG va passer à Phnom Penh la semaine prochaine ! Je lui demanderai de me l'amener.

L'odyssée du retour (ok, j'exagère un peu...)
Maintenant, il s'agit de rentrer. Un orage éclate. Comme tout le monde, je reste dans le centre commercial. Puis, comme la pluie ne cesse pas, je me jette dans la tourmente ! Deux taxis refusent de m'emmener là où je suis hébergée : « Trop de trafic » ! Pas encore complètement trempée comme une soupe, je m'achète un parapluie, et je décide de rentrer en bateau, le canal n'est pas loin... sur la carte ! Je finis par y arriver (traverser un croisement n'est pas une mince affaire, il faut prendre une passerelle, puis, comme il n'y a pas de feu, je cours avec les autres gens qui traversent, - c'est la bonne vieille technique du troupeau !).

La nuit est tombée quand je m'assois dans le bateau. Les gens vont s'y engouffrer par trentaine à chaque arrêt... Ô capitaine mon capitaine, tu dois être vraiment doué pour mener ta barque ! Problème, il fait nuit, je ne vois strictement rien (les deux « contrôleurs », qui se tiennent continuellement en équilibre sur les bords du bateau à l'aide d'une corde tendue tout autour, montent des bâches quand on démarre, et les descendent juste aux arrêts) et je n'ai pas noté le nom de mon arrêt (très malin de ma part); je descends à l'arrêt qui porte le nom du quartier de Pierre,  mais ce n'est pas le bon ! Je reprends un autre bateau qui arrive 30 secondes plus tard pour continuer ma course. Ne reconnaissant plus rien et ayant peur d'aller trop ploin, je décide de m'arrêter et de prendre un taxi. Je suis dans un autre centre commercial immense, je mets un certains temps pour trouver la sortie ! Le taxi mettra une demie-heure pour arriver, toujours à cause du trafic. J'étais descendue en fait trois arrêts trop tôt. Il est 20h passées quand j'arrive enfin.
Sur Skype, mon ami me demande ce que je ferai le lendemain matin avant de prendre mon avion pour Phnom Penh, qui part à 15h. Je lui réponds spontanément : « Rien ! »

Je suis venue, j'ai vu Bangkok (un tout petit peu, j'en ai bien conscience) mais j'ai été vaincue par les transports ! Je suis sûre qu'il y a plein de choses à découvrir, mais je ne veux pas rater mon avion.

À demain, cette fois de Phnom Penh !







Souhaitez vous  « être au bureau sans y être » ? Oui je le veux !

vendredi 17 avril 2009

Premieres photos a Phnom Penh


Vers le marche central (oui, on dirait bien une soucoupe volante !)

La maison ou j'habite en colocation avec deux autres Francaises
(nous, on est au niveau du garage, derriere les grilles... dommage !)
Les maisons d'en face de chez nous. Exemple de contraste...
Voici le fameux tuk-tuk (on l'appelle vraiment comme ca), version familiale

Allez, tous en moto !! ( premier moyen de transport, qui peut lui aussi etre familial !)

Oui, je sais, apres 10 jours, envoyer les photos maintenant, c' est pas trop tot ! mais on fait avec les moyens du bord... la connexion est parfois lente, ou plante en plein milieu... aujourd'hui je suis au travail, je profite d'internet pendant la pause (c' est mon premier jour car a peine arrivee, il y a eu le Nouvel An Khmer, -du 13 au 17 avril, tout le monde part en province voir la famille, ce qui fait que toutes les activites sont gelees, - facon de parler puisqu'il fait entre 32 et 37 degres !).

mercredi 15 avril 2009

Premiers jours à Phnom Penh

Alors voilà. J'y suis ! Phnom Penh. 
J'ai encore du mal, une semaine tout juste après mon arrivée, à mettre des mots sur ce que je vois.
 
La première chose qui frappe, c'est la circulation chaotique : des motos partout, allant dans tous les sens, portant un nombre parfois impressionnant de passagers (3 est très courant; il m'est arrivé d'en voir 5 : un petit enfant debout le nez dans le guidon, une petite fille debout se tenant aux épaules de son papa et les autres assis !  J'ai même vu une mère portant son bébé ! ) . Il faut préciser qu'en dehors des motos, il y a des gros 4x4 rutilants, des vélos (quand j'ai vu n'en croyant pas mes yeux deux petits de 5-6 ans sur un vélo dans une avenue, je me suis dit : "S'ils peuvent le faire, moi aussi !" ), il n'y a pas de transport en commun.
 
Il y a aussi de forts contrastes sociaux et urbains, tout est mélangé : le pauvre et le riche, le moderne et le bric à brac. L'ensemble donne quelque chose d'agressif pour quelqu'un qui n'est pas habitué (il fait très chaud en avril, tout le monde klaxonne, roule à contre-sens, on manque parfois de repères pour savoir où on est, car les numeros des rues ne sont pas toujours écrits) et en même temps très décontracté car personne ne s'énerve. Il y a des petits commerces partout, les gens discutent entre eux, jouent aux cartes, s'activent. Les gens sont souriants, et calmes.
 
Le troisième jour, je me suis lancée à mon tour en vélo, épique ! Maintenant je me débrouille à peu près, il faut suivre le flot, les gens ne vont pas vite finalement, c'est déjà ca ! Le plus technique c'est les intersections. Lecon de vie : on avance ! Ne jamais s'arrêter, sinon on est coincés...
 
 


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lundi 6 avril 2009

Aéroports et avions

Alors voilà, ça y est, je repars ! Destination : Phnom Penh, Cambodge. L'Asie, c'est une grande première pour moi...

Après de longues recherches (ben oui, même pour un stage !), j'ai finalement décroché le stage dont je rêvais : dans une asso de micro-crédit, pour m'occuper d'un projet de formation de jeunes.
Moi qui voulais du changement, je vais être servie ! Je pense que je vais beaucoup apprendre durant ce stage de 4 mois.
Tous ceux qui sont allés au Cambodge (et ils sont nombreux en fait, quand on commence à en parler !) ont adoré les gens et le pays.

Pour l'instant, je suis dans le magnifique aéroport de Dubaï, attendant ma connexion pour Bangkok, après 3 heures de sommeil (mon voisin était le seul à s'obstiner à lire pendant que tout le monde dormait, me projetant sa lumière droit dans les yeux, que j'ai eus beau bander avec foulard, pull, couverture,- rien n'y a fait ! J'ai fini par lui dire, mais c'était trop tard).
L'aéroport est luxueux, mais finalement on se demande pourquoi une telle profusion de marbre et de colonnes argentées : c'est comme dans tous les aéroports, on attend que le temps passe, et on ne peut pas dormir parce qu'une voix de femme annonce en continu tous les vols en anglais puis en arabe.

Ce soir, j'arrive à Bangkok, où je vais être hébergée par un ami de Francesco; ça va changer de ce grand hall aseptisé je pense !